Comme attendu des créations d’emplois qui se font de moins en moins nombreuses
Au 3e trimestre de cette année, l’emploi salarié dans le privé ne progresse plus que de 2 % sur un an, contre 2,3 % au trimestre précédant et 3 % un an plus tôt. Ce freinage est tout à fait conforme à ce qui est écrit régulièrement dans nos colonnes. En effet, la situation sur le marché du travail se dégrade (en pente douce) depuis maintenant plus d’un an.
Comme nous l’écrivions au sujet des résultats du 2e trimestre, l’évolution des offres d’emplois sur les derniers mois ne laisse pas attendre de retour à la situation florissante des années 2006-2007. Toutefois, un effondrement de l’emploi salarié a été écarté dans l’île. Ceci est très différent sur le plan national (-3 % sur un an au 3e trimestre), avec des régions où l’emploi se contracte de plus de 4 % (records : -4,8 % en France Comté, -4,7 % en Picardie).
Le détail par secteur n’est pas encore disponible. Toutefois, il est vraisemblable que les tendances déjà précisées – notamment le ralentissement dans la construction et les services marchands – persistent.
Au 3e trimestre de cette année, l’emploi salarié dans le privé ne progresse plus que de 2 % sur un an, contre 2,3 % au trimestre précédant et 3 % un an plus tôt. Ce freinage est tout à fait conforme à ce qui est écrit régulièrement dans nos colonnes. En effet, la situation sur le marché du travail se dégrade (en pente douce) depuis maintenant plus d’un an.
Comme nous l’écrivions au sujet des résultats du 2e trimestre, l’évolution des offres d’emplois sur les derniers mois ne laisse pas attendre de retour à la situation florissante des années 2006-2007. Toutefois, un effondrement de l’emploi salarié a été écarté dans l’île. Ceci est très différent sur le plan national (-3 % sur un an au 3e trimestre), avec des régions où l’emploi se contracte de plus de 4 % (records : -4,8 % en France Comté, -4,7 % en Picardie).
Le détail par secteur n’est pas encore disponible. Toutefois, il est vraisemblable que les tendances déjà précisées – notamment le ralentissement dans la construction et les services marchands – persistent.
Les salaires en Corse toujours déprimés
Le salaire moyen dans le secteur privé confirme son décrochage. La progression sur un an n’est que de 1,1 % au 3e trimestre (soit 1 700 euros par mois en moyenne). Depuis le 4e trimestre 2008, la rupture de tendance est très nette, le salaire moyen s’étant installé entre +2 et +3 % par an entre 2001 et 2008.
L’explication principale provient du niveau du SMIC. S’il ne conditionne que l’évolution du minimum pour les salaires, en réalité son évolution donne le tempo sur le marché du travail. En regardant les séries historiques, l’on s’aperçoit qu’en Corse l’évolution du salaire moyen est proche de celle du SMIC. Or, comme l’inflation a été faible puis négative courant 2009 et que le SMIC est indexé sur l’inflation, ceci s’est traduit par des revalorisations salariales faibles.
De plus, la remontée du chômage met les entreprises en position de force sur le marché du travail, limitant conséquemment les hausses de salaires. Bien évidemment, l’inflation étant attendue faible pour 2010, cette situation est amenée à perdurer. Dans ces conditions, les salaires ne devraient progresser que de 1 % dans les trimestres à venir, soit des gains de pouvoir d’achat limités (problème pour la consommation).
En perspectives
Si la Corse reste la seule région française où l’emploi a continué à progresser sur un an tout le long de 2009, ceci ne doit pas occulter la tendance de fond, qui est une réduction des embauches. Or, pour faire baisser le chômage en Corse, et au-delà, à donner à une plus grande part de la population en âge de travailler un emploi, un rythme de créations supérieur à 3 % sur un an est nécessaire.
Selon nous, les tendances actuelles vont être amenées à perdurer en 2010. Ainsi, l’emploi salarié ralentira encore pour s’établir entre +1 et +2 % au cours des prochains trimestres. Du côté des salaires, il semble que le coup de frein va continuer, même si il est peu probable que l’on aille significativement en dessous de +1 %.
Au final, ceci nous conduit à être encore pessimistes sur la sortie de crise en Corse. En effet, si l’impact a été moins brutal en 2009, l’île pourrait connaître une langueur plus prononcée en 2010 et au-delà.
Le salaire moyen dans le secteur privé confirme son décrochage. La progression sur un an n’est que de 1,1 % au 3e trimestre (soit 1 700 euros par mois en moyenne). Depuis le 4e trimestre 2008, la rupture de tendance est très nette, le salaire moyen s’étant installé entre +2 et +3 % par an entre 2001 et 2008.
L’explication principale provient du niveau du SMIC. S’il ne conditionne que l’évolution du minimum pour les salaires, en réalité son évolution donne le tempo sur le marché du travail. En regardant les séries historiques, l’on s’aperçoit qu’en Corse l’évolution du salaire moyen est proche de celle du SMIC. Or, comme l’inflation a été faible puis négative courant 2009 et que le SMIC est indexé sur l’inflation, ceci s’est traduit par des revalorisations salariales faibles.
De plus, la remontée du chômage met les entreprises en position de force sur le marché du travail, limitant conséquemment les hausses de salaires. Bien évidemment, l’inflation étant attendue faible pour 2010, cette situation est amenée à perdurer. Dans ces conditions, les salaires ne devraient progresser que de 1 % dans les trimestres à venir, soit des gains de pouvoir d’achat limités (problème pour la consommation).
En perspectives
Si la Corse reste la seule région française où l’emploi a continué à progresser sur un an tout le long de 2009, ceci ne doit pas occulter la tendance de fond, qui est une réduction des embauches. Or, pour faire baisser le chômage en Corse, et au-delà, à donner à une plus grande part de la population en âge de travailler un emploi, un rythme de créations supérieur à 3 % sur un an est nécessaire.
Selon nous, les tendances actuelles vont être amenées à perdurer en 2010. Ainsi, l’emploi salarié ralentira encore pour s’établir entre +1 et +2 % au cours des prochains trimestres. Du côté des salaires, il semble que le coup de frein va continuer, même si il est peu probable que l’on aille significativement en dessous de +1 %.
Au final, ceci nous conduit à être encore pessimistes sur la sortie de crise en Corse. En effet, si l’impact a été moins brutal en 2009, l’île pourrait connaître une langueur plus prononcée en 2010 et au-delà.