par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
Inscription à la newsletter

Les intentions d’embauches légèrement en hausse




Les intentions d’embauches légèrement en hausse
Les intentions d’embauches reviennent en territoire positif

Après une stagnation au premier semestre de cette année (-0% sur un an en moyenne), les déclarations d’intentions d’embauches de plus de 1 mois sont de nouveau en hausse au 3e trimestre, avec +2,5 % par rapport au 3e trimestre de 2008.

Ceci vient confirmer le signal envoyé par les offres d’emplois déposées auprès de Pôle emploi. En effet, ces dernières – comptabilisant tous les types de contrats, donc aussi les saisonniers – ont connu des rythmes de baisses record au cours du premier semestre. Toutefois, depuis le mois de juin on note un net infléchissement et les offres se sont stabilisées, montrant ainsi que la dégradation du côté des embauches marquait le pas. Mais attention, stabilisation ne veut pas dire reprise.

La Corse a échappé à la situation catastrophique du Continent parce que les CDI y sont moins présents

L’un des éléments qui frappe, si l’on compare la Corse au Continent est que les intentions d’embauches se sont effondrées au niveau national (-13 % encore au 3e trimestre). Toutes les régions ont connu des contractions très fortes (sauf la Basse Normandie). Les baisses sont variables, allant de -2,6 % pour le Languedoc à -17,1 % pour la Picardie.


Les intentions d’embauches légèrement en hausse
La différence provient vraisemblablement de l’importance des contrats CDD en Corse (environ 84 % des intentions d’embauches dans l’île, contre moins de 60 % au niveau national). La petite taille des entreprises, la plus grande flexibilité ainsi qu’une activité saisonnière qui peut aussi générer des contrats de 6-8 mois n’y sont pas étrangers. Or, ce sont surtout les CDI qui ont le plus soufferts du recul de la demande des entreprises pour embaucher (-21 % sur un an au 3e trimestre, contre -6 % pour les CDD de plus de 1 mois).

En perspectives

Le redressement des intentions d’embauches ne devrait sensiblement pas changer les mouvements de fond sur le marché du travail. On reste pour l’instant loin des niveaux observés avant le crise (hausse de plus de 10 % fin 2007). Par conséquent, l’emploi salarié privé devrait continuer à ralentir en 2009 (cf. article pour le deuxième trimestre).

Mercredi 21 Octobre 2009
Guillaume Guidoni