En août dernier, l'activité dans la construction en Corse commençait à inquiéter. Les derniers développements ne sont pas plus rassurants.
L'activité dans la promotion patine et ceci se retrouve dans la progression des stocks de logements neufs. Il atteignent mi-2012 un nouveau record avec plus de 1 400 logements invendus. Dans le même temps, les ventes tombent au plus bas depuis 2008.
En Corse, le délai d'écoulement du stock est désormais proche de un an, niveau inédit en Corse. Toutefois, on est encore loin des délais observés dans des régions fortement touchées par la crise de la construction neuve (Picardie, Centre...), où les délais d'écoulement dépassent 2 ans.
L'activité dans la promotion patine et ceci se retrouve dans la progression des stocks de logements neufs. Il atteignent mi-2012 un nouveau record avec plus de 1 400 logements invendus. Dans le même temps, les ventes tombent au plus bas depuis 2008.
En Corse, le délai d'écoulement du stock est désormais proche de un an, niveau inédit en Corse. Toutefois, on est encore loin des délais observés dans des régions fortement touchées par la crise de la construction neuve (Picardie, Centre...), où les délais d'écoulement dépassent 2 ans.
Si la demande baisse, l'offre continue de croître. Les mises en chantier restent à des niveaux records. Cette flambée des constructions de logements est surtout concentrée dans les logements collectifs. On ne parle donc pas de pavillon ou de maisons en zone péri-urbaine mais d'immeubles donc la commercialisation se fait via le canal de la promotion immobilière.
Avec plus de 6 000 mises en chantier sur un an, on construit actuellement près de 2 fois plus de logements qu'il n'en faudrait pour suivre la progression démographique. Or, le contexte fiscal (suppression ou diminution des avantages type Scellier, PTZ+, hausse de prélèvements) pèse logiquement sur l'achat immobilier. Plus largement, le contexte économique et bancaire n’est pas favorable à l'acquisition de résidences secondaires (44 % du marché de la construction neuve en Corse).
Ainsi, pour le secteur de la construction, la demande privée est en recul. Ce décalage entre offre et demande peut conduire à un gel la construction de logement dans les trimestres à venir, donc de réduire sensiblement l'activité des entreprises et des artisans (construction : entre 16 % et 18 % de l'emploi salarié du privé selon que l'on prend les stats acoss ou insee).
Avec plus de 6 000 mises en chantier sur un an, on construit actuellement près de 2 fois plus de logements qu'il n'en faudrait pour suivre la progression démographique. Or, le contexte fiscal (suppression ou diminution des avantages type Scellier, PTZ+, hausse de prélèvements) pèse logiquement sur l'achat immobilier. Plus largement, le contexte économique et bancaire n’est pas favorable à l'acquisition de résidences secondaires (44 % du marché de la construction neuve en Corse).
Ainsi, pour le secteur de la construction, la demande privée est en recul. Ce décalage entre offre et demande peut conduire à un gel la construction de logement dans les trimestres à venir, donc de réduire sensiblement l'activité des entreprises et des artisans (construction : entre 16 % et 18 % de l'emploi salarié du privé selon que l'on prend les stats acoss ou insee).
On pourrait tabler sur le PEI pour amortir un éventuel choc (rien n'est encore certain, on parle bien de risque et non de crise).
Mais, ce serait être optimiste. Alors que le PEI a pesé 1 % du PIB de l'île entre 2005 et 2010, les montants décaissés (effectivement payés par l'Etat et par extrapolation le total est calculé en ajoutant les 30 % de dépenses locales) en 2012 et 2013 devraient fortement chuter, avec environ 50 millions d'euros par an contre 100 millions d'euros en 2010 et près de 80 en 2011.
A court terme, le PEI va plutôt peser sur l'activité (ce qui compte pour la croissance est la différence d'une année sur l'autre) que la soutenir.
La conclusion de l'article d'août reste donc valable : comme pour les banques dont la chute entraînerait l’ensemble de l’économie, la construction est un secteur systémique en Corse (« Too big to fail »). Or, le risque de connaître une correction à court terme ne cesse de se renforcer.
Mais, ce serait être optimiste. Alors que le PEI a pesé 1 % du PIB de l'île entre 2005 et 2010, les montants décaissés (effectivement payés par l'Etat et par extrapolation le total est calculé en ajoutant les 30 % de dépenses locales) en 2012 et 2013 devraient fortement chuter, avec environ 50 millions d'euros par an contre 100 millions d'euros en 2010 et près de 80 en 2011.
A court terme, le PEI va plutôt peser sur l'activité (ce qui compte pour la croissance est la différence d'une année sur l'autre) que la soutenir.
La conclusion de l'article d'août reste donc valable : comme pour les banques dont la chute entraînerait l’ensemble de l’économie, la construction est un secteur systémique en Corse (« Too big to fail »). Or, le risque de connaître une correction à court terme ne cesse de se renforcer.