Pour en finir avec les bilans
Après avoir parlé des grandes leçons de 2009 qui nous ont servi à mieux comprendre l’économie corse, cet article aborde un sujet plus périlleux, à savoir un exercice prospectif.
Les plus attendus en 2010
L’immobilier. Dans le non résidentiel (les bureaux, le locaux…), la demande est forte après une année 2008 catastrophique. Ceci devrait perdurer car il y a un réel besoin immobilier pour les entreprises corses. En revanche, la situation du côté du logement sera plus terne. En effet, deux mouvements vont venir se compenser. D’un côté, les ménages résidents seront encore très stressés (cf. ci-dessous) et les effets des mesures de soutien (notamment les dispositifs Scellier) vont en partie se dissiper. D’un autre côté, la demande liée à l’immigration est forte et à « pouvoir d’achat immobilier fort », à savoir que les arrivants sont soit des actifs de plus de 40 ans soit des retraités, deux catégories ayant les moyens de payer pour se loger. D’ailleurs, il est possible que le marché immobilier dans l’ancien redémarre plus fort que dans le neuf.
L’investissement. Il paraît vraisemblable que les bonnes saisons touristiques contribuent à alimenter les projets dans ce secteur, que ce soit en amélioration ou agrandissement des structures déjà présentes ou en création. D’autre part, en lien avec le paragraphe précédent, l’activité immobilière privée devrait se reprendre au total, donc l’investissement aussi.
b[les moins]
Le marché du travail. Même si reprise économique il y a, elle sera modeste et créera peu d’emplois. Les tendances actuelles sur le marché du travail resteront inchangées au moins jusqu’à la fin du printemps de cette année. De même, la dynamique sur les salaires, fortement liée à l’évolution du SMIC en Corse, restera faible.
En fait, les ménages seront vraisemblablement encore perdants en 2010 et leurs dépenses de consommation resteront atones. Par conséquent, le seul secteur économique pour lequel 2010 pourrait rester une année difficile serait la distribution.
Les travaux publics. Après deux année 2008 et 2009 très dynamique, principalement grâce à l’action de la CTC, 2010 s’annonce plus délicate. Il s’agit d’une année électorale, donc généralement peu favorable au lancement de chantier. De plus, le boost du plan de relance sera fini. Enfin, les autres collectivités ne semblent pas en mesure de compenser le recul des dépenses de la CTC.
Les incertains
Les flux de crédit. En 2009, la résistance fut remarquable ; tous les postes se sont bien comportés, notamment le crédit immobilier et le crédit investissement. Bien qu’il y ait un ralentissement, celui-ci est resté très modéré. Cette situation pourrait perdurer car la demande locale devrait rester présente (immobilier et investissement) et les banques n’auront pas de raison de ne pas continuer à prêter. Mais difficile d’être sûr.
Le secteur touristique. Depuis 2006, la Corse enchaîne les bonnes saisons. Mais 2010 pourrait pâtir de la forte concurrence des autres destinations méditerranéennes ayant beaucoup souffert et du retrait d’une partie de la clientèle française qui pourrait se dire « bon, on ne va quand même pas y aller tous les ans… »
L’industrie, bien que peu importante en Corse, pourrait continuer à souffrir en 2010. La concurrence reste féroce et les marges sous pression dans tous les secteurs, y compris l’agroalimentaire. Il s’agit tout de même de 8 % de l’emploi salarié.
Après avoir parlé des grandes leçons de 2009 qui nous ont servi à mieux comprendre l’économie corse, cet article aborde un sujet plus périlleux, à savoir un exercice prospectif.
Les plus attendus en 2010
L’immobilier. Dans le non résidentiel (les bureaux, le locaux…), la demande est forte après une année 2008 catastrophique. Ceci devrait perdurer car il y a un réel besoin immobilier pour les entreprises corses. En revanche, la situation du côté du logement sera plus terne. En effet, deux mouvements vont venir se compenser. D’un côté, les ménages résidents seront encore très stressés (cf. ci-dessous) et les effets des mesures de soutien (notamment les dispositifs Scellier) vont en partie se dissiper. D’un autre côté, la demande liée à l’immigration est forte et à « pouvoir d’achat immobilier fort », à savoir que les arrivants sont soit des actifs de plus de 40 ans soit des retraités, deux catégories ayant les moyens de payer pour se loger. D’ailleurs, il est possible que le marché immobilier dans l’ancien redémarre plus fort que dans le neuf.
L’investissement. Il paraît vraisemblable que les bonnes saisons touristiques contribuent à alimenter les projets dans ce secteur, que ce soit en amélioration ou agrandissement des structures déjà présentes ou en création. D’autre part, en lien avec le paragraphe précédent, l’activité immobilière privée devrait se reprendre au total, donc l’investissement aussi.
b[les moins]
Le marché du travail. Même si reprise économique il y a, elle sera modeste et créera peu d’emplois. Les tendances actuelles sur le marché du travail resteront inchangées au moins jusqu’à la fin du printemps de cette année. De même, la dynamique sur les salaires, fortement liée à l’évolution du SMIC en Corse, restera faible.
En fait, les ménages seront vraisemblablement encore perdants en 2010 et leurs dépenses de consommation resteront atones. Par conséquent, le seul secteur économique pour lequel 2010 pourrait rester une année difficile serait la distribution.
Les travaux publics. Après deux année 2008 et 2009 très dynamique, principalement grâce à l’action de la CTC, 2010 s’annonce plus délicate. Il s’agit d’une année électorale, donc généralement peu favorable au lancement de chantier. De plus, le boost du plan de relance sera fini. Enfin, les autres collectivités ne semblent pas en mesure de compenser le recul des dépenses de la CTC.
Les incertains
Les flux de crédit. En 2009, la résistance fut remarquable ; tous les postes se sont bien comportés, notamment le crédit immobilier et le crédit investissement. Bien qu’il y ait un ralentissement, celui-ci est resté très modéré. Cette situation pourrait perdurer car la demande locale devrait rester présente (immobilier et investissement) et les banques n’auront pas de raison de ne pas continuer à prêter. Mais difficile d’être sûr.
Le secteur touristique. Depuis 2006, la Corse enchaîne les bonnes saisons. Mais 2010 pourrait pâtir de la forte concurrence des autres destinations méditerranéennes ayant beaucoup souffert et du retrait d’une partie de la clientèle française qui pourrait se dire « bon, on ne va quand même pas y aller tous les ans… »
L’industrie, bien que peu importante en Corse, pourrait continuer à souffrir en 2010. La concurrence reste féroce et les marges sous pression dans tous les secteurs, y compris l’agroalimentaire. Il s’agit tout de même de 8 % de l’emploi salarié.