A la suite d'une communication de la Préfecture de Corse sur ce que l'Etat et les administrations de sécurité sociale dépenses en Corse (cf. article de corse-matin), quelques personnes se pose la question de savoir ce que l'Etat prélève comme impôts en Corse. D'ailleurs, si quelqu'un a les données précises sur ces dépenses, nous serions heureux de pouvoir les consulter.
Si le secteur public hors collectivités locales dépense près de 3,6 milliards d'euros, il perçoit aussi dans l'île des impôts et cotisations de toutes les sortes. D'ailleurs la pression fiscale ne cesse d'augmenter en Corse.
Faire la balance complète est impossible en l'état des données mais on peut lister les prélèvements suivants :
Sur les ménages (particuliers et entrepreneurs individuels ; source : Insee - revenu disponible régional) : 632 millions d'euros d'impôts (revenu, ISF et autres impositions sur les revenus) et 514 millions d'euros de cotisations sociales (salariés et non-salariés, hors cotisations sociales patronales) ;Droit d'enregistrement (n'inclut pas ce qui revient aux communes et départements) : 21 millions d'euros en 2010 (source : DGFIP) ; Sur les entreprises : environ 700 millions d'euros de cotisation employeurs (secteur privé uniquement, calcul à partir de la masse salariale et taux moyen de cotisations patronales), 112 millions d'euros d'impôt sur les sociétés (source : DGFIP), 32 millions d'euros de taxe sur les salaires (source : DGFIP) ;TVA : 283 millions d'euros en 2010 (y compris TVA à destination de la Sécu ; source : DGFIP)) ;Taxes diverses (partde l'Etat dans la TIPP, TVA carburants) : environ 100 millions d'euros.
On arrive donc à un total partiel d'environ 2 400 millions d'euros de pression fiscale en Corse pour l'année 2010.
A noter que les impôts locaux représentent 250 millions d'euros et les droits de mutations 43 millions d'euros en 2012.
Il existe donc, à ce stade et sans tout inclure comme prélèvements et impôts, un écart de 1,2 milliards d'euros entre les dépenses et les recettes. Montant conséquent.
Toutefois, pour ramener ce chiffre à un déficit public total en % du PIB, il ne faut pas oublier de retirer les dotations de l'Etat aux collectivités locales, dépenses de l'un et recettes des autres (740 millions d'euros, sinon on compte deux fois un transfert interne qui n'impacte pas la dépense globale finale), et de rajouter le déficit des collectivités locales (environ 150 millions d'euros).
On a donc un déficit public autour de 650 millions d'euros, soit près de 8 % du PIB de la Corse en 2010. Cette année là, le déficit public pour l'ensemble de la France a atteint 7,1 % du PIB sur l'ensemble du territoire (137 milliards d'euros Etat+Sécu+collectivités locales). Au final, la différence de déficit existe mais n'est pas gigantesque.
La Corse coûte donc plus qu'elle ne rapporte, mais c'est le cas de toutes les régions françaises. C'est ça le déficit public.
EDIT : je précise que dans mon esprit, le chiffre de déficit précédent n'a pas de valeur stricto sensu, car c'est juste une idée pas une statistique validée par Eurostat. Le but de l'article était juste de montrer que parler du côté dépenses uniquement comme l'a fait la préfecture de région, de façon générale et sans permettre de contrôler les chiffres en les publiant avec tous les détails et un historique pertinent, est aussi idiot que d'écrire un article intitulé : "Que coûte la France à la Corse ?"
Si le secteur public hors collectivités locales dépense près de 3,6 milliards d'euros, il perçoit aussi dans l'île des impôts et cotisations de toutes les sortes. D'ailleurs la pression fiscale ne cesse d'augmenter en Corse.
Faire la balance complète est impossible en l'état des données mais on peut lister les prélèvements suivants :
Sur les ménages (particuliers et entrepreneurs individuels ; source : Insee - revenu disponible régional) : 632 millions d'euros d'impôts (revenu, ISF et autres impositions sur les revenus) et 514 millions d'euros de cotisations sociales (salariés et non-salariés, hors cotisations sociales patronales) ;Droit d'enregistrement (n'inclut pas ce qui revient aux communes et départements) : 21 millions d'euros en 2010 (source : DGFIP) ; Sur les entreprises : environ 700 millions d'euros de cotisation employeurs (secteur privé uniquement, calcul à partir de la masse salariale et taux moyen de cotisations patronales), 112 millions d'euros d'impôt sur les sociétés (source : DGFIP), 32 millions d'euros de taxe sur les salaires (source : DGFIP) ;TVA : 283 millions d'euros en 2010 (y compris TVA à destination de la Sécu ; source : DGFIP)) ;Taxes diverses (partde l'Etat dans la TIPP, TVA carburants) : environ 100 millions d'euros.
On arrive donc à un total partiel d'environ 2 400 millions d'euros de pression fiscale en Corse pour l'année 2010.
A noter que les impôts locaux représentent 250 millions d'euros et les droits de mutations 43 millions d'euros en 2012.
Il existe donc, à ce stade et sans tout inclure comme prélèvements et impôts, un écart de 1,2 milliards d'euros entre les dépenses et les recettes. Montant conséquent.
Toutefois, pour ramener ce chiffre à un déficit public total en % du PIB, il ne faut pas oublier de retirer les dotations de l'Etat aux collectivités locales, dépenses de l'un et recettes des autres (740 millions d'euros, sinon on compte deux fois un transfert interne qui n'impacte pas la dépense globale finale), et de rajouter le déficit des collectivités locales (environ 150 millions d'euros).
On a donc un déficit public autour de 650 millions d'euros, soit près de 8 % du PIB de la Corse en 2010. Cette année là, le déficit public pour l'ensemble de la France a atteint 7,1 % du PIB sur l'ensemble du territoire (137 milliards d'euros Etat+Sécu+collectivités locales). Au final, la différence de déficit existe mais n'est pas gigantesque.
La Corse coûte donc plus qu'elle ne rapporte, mais c'est le cas de toutes les régions françaises. C'est ça le déficit public.
EDIT : je précise que dans mon esprit, le chiffre de déficit précédent n'a pas de valeur stricto sensu, car c'est juste une idée pas une statistique validée par Eurostat. Le but de l'article était juste de montrer que parler du côté dépenses uniquement comme l'a fait la préfecture de région, de façon générale et sans permettre de contrôler les chiffres en les publiant avec tous les détails et un historique pertinent, est aussi idiot que d'écrire un article intitulé : "Que coûte la France à la Corse ?"