Enquête de conjoncture de la Banque de France




Le numéro de mars de l'enquête de conjoncture de la Banque de France est en ligne.

Encore une fois, si le rapport conserve un biais positif (bien que de moins en moins au fil des mois), un certain nombre de signaux sont passés en zone « inquiétude ».

Le point le plus frappant pour moi est la baisse continue des carnets de commandes observée dans les différents secteurs, si l’on en croît les graphiques. De plus, le taux d’utilisation des capacités s’est installé sous sa moyenne de longue période, ce qui implique que les entreprises tournent en deçà de leur potentiel.

Parallèlement, les stocks augmentent, ce qui implique que les entreprises vont finir par diminuer leur production pour résorber cette hausse. En effet, si les commandes diminuent, les stocks ne pourront être écoulés facilement par plus de ventes.


Je reprends ci-dessous les principales conclusions de la BdF :

« La production industrielle s’est globalement accrue durant la période, tirée par une croissance des réalisations dans les secteurs liés au bâtiment et travaux publics et dans les industries agroalimentaires, aidée par des conditions météorologiques plus favorables que durant les mois passés.

La demande a été plus dynamique, permettant d’enrayer la diminution des carnets de commandes. Toutefois ces derniers semblent ne plus se reconstituer aussi facilement. La pression concurrentielle se fait plus forte, limitant les hausses des prix des produits finis. Son origine est de plus en plus continentale, voire internationale.

Les effectifs n’ont pas connu de variation significative, alors que certaines embauches en contrat à durée déterminée sont repoussées ou non renouvelées. Les prévisions sont assez attentistes, la visibilité reste bonne sur le premier semestre pour certaines entreprises liées au BTP. Quelques interrogations et espoirs relatifs à l’avant saison touristique demeurent chez les industriels orientés vers la consommation finale.

Les services marchands ont connu une baisse des réalisations durant le mois de février, la demande sur cette période s’est limitée à une clientèle insulaire prudente. Les effectifs ont été maintenus au strict nécessaire, avec peu de prévisions d’embauches dans les tout prochains mois. L’activité devrait connaître une animation significative à partir du mois d’avril. Les réservations dans le secteur touristique permettent aujourd’hui un optimisme mesuré relatif à la bonne tenue de la saison à venir. »

Vendredi 20 Mars 2009
Guillaume Guidoni