La publication par l’Insee Corse d’une étude sur l’impact du vieillissement sur la main d’œuvre en Corse nous donne l’occasion de revenir sur cette problématique.
L’étude, principalement concentrée sur les secteurs des transports et des commerces, rappelle les principaux éléments :
- d’ici 2020 près du tiers des actifs en Corse partiront à la retraite ;
- « les départs à la retraite ne sont pas forcément synonymes de postes à pourvoir » ;
- « c'est […] essentiellement le lien emploi/formation qui permettra l'ajustement entre l'offre et la demande de travail » ;
- Dans les secteurs suivis, « Certains [métiers] sont dès maintenant touchés par des difficultés de recrutement, voire un début de pénurie de main-d'œuvre ».
Ce qui est vrai pour les commerces et les transports l’est globalement pour l’ensemble de l’économie corse. Les générations de 1950 à 1970 vont partir à la retraite dans les années 2010 à 2030, en supposant que l’âge légal reste vers 65 ans (et donc a fortiori si inchangé à 60 ans).
Ce retrait, par son ampleur, pourrait entraîner une baisse de la population active en Corse. En considérant uniquement les salariés, on arrive à la même estimation que l’Insee avec environ un tiers de départ d’ici à 2020 et près de 50 % d’ici à 2030. Or, le vivier de jeunes présents en Corse n’est pas suffisant pour compenser les pertes. Ceci implique une baisse importante du potentiel de croissance. Pour plus de détails sur le lien population/croissance, voir nos articles sur la démographie corse et la population corse sur les 2 derniers siècles. Voir aussi une comparaison avec d’autres îles, notamment concernant le taux d’activité.
Une autre conséquence néfaste de ces départs à la retraite se pose au niveau des revenus totaux des ménages en Corse. Le passage de l’activité à la retraite entraîne une perte financière. Ceci ne pose pas de problème si l’on perd d’un côté pour retrouver de l’autre. Mais les jeunes générations connaissent des carrières plus erratiques (CDD, saisonnalité, temps partiel imposé) et une modération salariale plus importante. Rien n’assure que le choc ne soit pas aussi visible sur les rémunérations.
Enfin, il convient de garder en tête qu’un départ à la retraite n’est pas automatiquement un poste à pourvoir (cf. étude Insee).
L’étude, principalement concentrée sur les secteurs des transports et des commerces, rappelle les principaux éléments :
- d’ici 2020 près du tiers des actifs en Corse partiront à la retraite ;
- « les départs à la retraite ne sont pas forcément synonymes de postes à pourvoir » ;
- « c'est […] essentiellement le lien emploi/formation qui permettra l'ajustement entre l'offre et la demande de travail » ;
- Dans les secteurs suivis, « Certains [métiers] sont dès maintenant touchés par des difficultés de recrutement, voire un début de pénurie de main-d'œuvre ».
Ce qui est vrai pour les commerces et les transports l’est globalement pour l’ensemble de l’économie corse. Les générations de 1950 à 1970 vont partir à la retraite dans les années 2010 à 2030, en supposant que l’âge légal reste vers 65 ans (et donc a fortiori si inchangé à 60 ans).
Ce retrait, par son ampleur, pourrait entraîner une baisse de la population active en Corse. En considérant uniquement les salariés, on arrive à la même estimation que l’Insee avec environ un tiers de départ d’ici à 2020 et près de 50 % d’ici à 2030. Or, le vivier de jeunes présents en Corse n’est pas suffisant pour compenser les pertes. Ceci implique une baisse importante du potentiel de croissance. Pour plus de détails sur le lien population/croissance, voir nos articles sur la démographie corse et la population corse sur les 2 derniers siècles. Voir aussi une comparaison avec d’autres îles, notamment concernant le taux d’activité.
Une autre conséquence néfaste de ces départs à la retraite se pose au niveau des revenus totaux des ménages en Corse. Le passage de l’activité à la retraite entraîne une perte financière. Ceci ne pose pas de problème si l’on perd d’un côté pour retrouver de l’autre. Mais les jeunes générations connaissent des carrières plus erratiques (CDD, saisonnalité, temps partiel imposé) et une modération salariale plus importante. Rien n’assure que le choc ne soit pas aussi visible sur les rémunérations.
Enfin, il convient de garder en tête qu’un départ à la retraite n’est pas automatiquement un poste à pourvoir (cf. étude Insee).