Une croissance continue de la consommation d’énergie électrique depuis plus de 20 ans
Entre 1990 et 2006 (dernière année disponible), la consommation d’électricité a cru de 84 % en Corse. Pour la consommation résidentielle uniquement, la croissance est encore plus marquée, avec une hausse de 93 %. Ceci est bien supérieur à ce que l’on observe au niveau national, avec respectivement +43 et +54 % pour le totale et le résidentiel.
Cette croissance n’est pas étonnante. Elle est le fruit de trois principaux facteurs. Premièrement, la croissance de la population. Entre 1990 et 2006, le nombre d’habitants a augmenté de 18 % dans l’île. Ensuite, le fait que la consommation d’énergie par habitant est sur une tendance à la hausse, liée à une utilisation plus importante d’appareils électroniques, mais aussi du chauffage électrique. Dernier point, la croissance du nombre de touristes. En considérant les flux de transport, ces derniers ont progressé de 44 % entre 1990 et 2006.
En restant sur la même trajectoire, il faudra doubler la production d’ici à 2030
En restant sur les tendances démographiques et touristiques actuelles, on peut estimer que la demande d’électricité serait multipliée par 2 entre 2006 et 2030, en supposant que la consommation par tête stagne. Soit, pour le dernier point, une hypothèse optimiste au vu des évolutions passées. Il s’agit ici d’un ordre de grandeur, une estimation précise nécessitant des informations non disponibles, comme la consommation énergétique moyenne d’un séjour touristique ou la consommation d’énergie moyenne des résidents. Néanmoins, il vise à illustrer l’importance de la question énergétique en Corse
L’électricité corse est largement produite par les centrales et autres moyens thermiques, les sources renouvelables représentant globalement le quart de l’électricité produite. Le doublement de la consommation pourra difficilement être supportable sans une augmentation de la capacité de production en énergie renouvelable, plus particulièrement solaire et éolienne (saturation sur l’hydraulique). Surtout, il paraît très difficile de faire sans une augmentation des capacités de production des centrales thermiques ou des importations en provenance de la Sardaigne.
Toutes les formes de consommations d’énergies sont en hausse
De surcroît, on observe une nette augmentation (toujours en lien avec les dynamiques démographiques et touristiques ainsi que les modes de vie) de la consommation de tous les produits énergétiques. Ainsi, la consommation de carburant a crû de 25 % entre 1995 et 2007, celle de fioul domestique de 64 %.
La Corse est une île très énergétivore. Il reste à savoir comment elle va pouvoir supporter la hausse inévitable des prix à la fois de l’électricité renouvelable – actuellement très subventionnée, ce qui ne durera pas éternellement – et des énergies liées au pétrole (essence, fioul domestique, fioul lourd et – pour le prix – gaz) qui servent à se déplacer et à produire la majeur partie de l’électricité. Ceci n’est pas une question sans conséquence à long terme, à la fois en termes de pouvoir d’achat mais aussi pour l’attractivité touristique (transport vers l’île et sur place).
Entre 1990 et 2006 (dernière année disponible), la consommation d’électricité a cru de 84 % en Corse. Pour la consommation résidentielle uniquement, la croissance est encore plus marquée, avec une hausse de 93 %. Ceci est bien supérieur à ce que l’on observe au niveau national, avec respectivement +43 et +54 % pour le totale et le résidentiel.
Cette croissance n’est pas étonnante. Elle est le fruit de trois principaux facteurs. Premièrement, la croissance de la population. Entre 1990 et 2006, le nombre d’habitants a augmenté de 18 % dans l’île. Ensuite, le fait que la consommation d’énergie par habitant est sur une tendance à la hausse, liée à une utilisation plus importante d’appareils électroniques, mais aussi du chauffage électrique. Dernier point, la croissance du nombre de touristes. En considérant les flux de transport, ces derniers ont progressé de 44 % entre 1990 et 2006.
En restant sur la même trajectoire, il faudra doubler la production d’ici à 2030
En restant sur les tendances démographiques et touristiques actuelles, on peut estimer que la demande d’électricité serait multipliée par 2 entre 2006 et 2030, en supposant que la consommation par tête stagne. Soit, pour le dernier point, une hypothèse optimiste au vu des évolutions passées. Il s’agit ici d’un ordre de grandeur, une estimation précise nécessitant des informations non disponibles, comme la consommation énergétique moyenne d’un séjour touristique ou la consommation d’énergie moyenne des résidents. Néanmoins, il vise à illustrer l’importance de la question énergétique en Corse
L’électricité corse est largement produite par les centrales et autres moyens thermiques, les sources renouvelables représentant globalement le quart de l’électricité produite. Le doublement de la consommation pourra difficilement être supportable sans une augmentation de la capacité de production en énergie renouvelable, plus particulièrement solaire et éolienne (saturation sur l’hydraulique). Surtout, il paraît très difficile de faire sans une augmentation des capacités de production des centrales thermiques ou des importations en provenance de la Sardaigne.
Toutes les formes de consommations d’énergies sont en hausse
De surcroît, on observe une nette augmentation (toujours en lien avec les dynamiques démographiques et touristiques ainsi que les modes de vie) de la consommation de tous les produits énergétiques. Ainsi, la consommation de carburant a crû de 25 % entre 1995 et 2007, celle de fioul domestique de 64 %.
La Corse est une île très énergétivore. Il reste à savoir comment elle va pouvoir supporter la hausse inévitable des prix à la fois de l’électricité renouvelable – actuellement très subventionnée, ce qui ne durera pas éternellement – et des énergies liées au pétrole (essence, fioul domestique, fioul lourd et – pour le prix – gaz) qui servent à se déplacer et à produire la majeur partie de l’électricité. Ceci n’est pas une question sans conséquence à long terme, à la fois en termes de pouvoir d’achat mais aussi pour l’attractivité touristique (transport vers l’île et sur place).