La hausse du chômage continue en février 2009




Attention, le thermomètre du chômage a changé, la catégorie 1 (et les autres) a disparu, laissant la place à la catégorie A. De plus, il est désormais plus correct de faire référence au nombre de chômeurs catégories ABC, qui tiennent compte plus fidèlement des personnes sans emploi cherchant un travail. Le changement a eu pour effet de modérer les rythmes de progression qui étaient précédemment observés sur la catégorie 1. Cependant, les tendances restent identiques.

Les données dans les graphiques et les commentaires font donc référence aux catégories ABC, sauf si précisés autrement.

Ainsi, Selon la Dares, en février 2009, on a compté :
• 13 190 chômeurs, soit une hausse de 3,7 % par rapport à février 2008, soit 470 chômeurs de plus. Il s’agit du plus mauvais résultat depuis mi-2005. En janvier, la hausse était de 2,4 % ;
• 2 260 chômeurs de catégorie 1 de longue durée (+ de 1 an), soit une hausse 4,6 % sur un an. En janvier, la hausse était de 4,7 % ;
• 1 970 chômeurs de - de 25 ans, soit une hausse de 7,7 % sur un an, après +5,9 % en janvier.

Pas de changement de tendance donc, avec des résultats mauvais pour le marché du travail, compatible avec une hausse soutenue du chômage (rappel : taux de chômage à 8 % fin 2008). Toutefois, par rapport au continent, le nouveau mode de calcul creuse l’écart, la progression étant plus faible en Corse (+10,4 % sur un an en février catégories ABC). Du côté des plus fragiles (jeunes et longue durée), la tendance reste à la forte augmentation, avec une accélération du côté des chômeurs de longue durée, signe que le retour sur la marché du travail après une période de chômage devient de plus en plus difficile.


Du côté des offres d’emplois, comme le montre le graphique ci-contre, la rupture abrupte de tendance observée fin 2008 se confirme. Sommés sur 1 semestre, les offres totales ont reculé en févier de 12 % par rapport à l’année dernière, alors que l’on enregistrait des hausses supérieures à 10 % au 1er semestre de 2008. Les offres durables (emploi de plus de 6 mois) sont encore plus dégradées, avec une baisse de 16,7 % sur un an. Cette très forte chute des offres d’emplois explique la plus grande difficulté à sortir du chômage.

NB : du fait de la forte saisonnalité du marché du travail en Corse, pour bien apprécier la tendance, il faut regarder les données en variation sur un an. Les variations mensuelles ne sont pas pertinentes.

Jeudi 26 Mars 2009
Guillaume Guidoni