Les intentions d‘embauches en hausse




Les intentions d’embauches confirment leur retour en territoire positif

La fin de l’année 2009 a été positive pour les intentions d’embauches. Après une stagnation au premier semestre de cette année (-0% sur un an en moyenne), les déclarations d’intentions d’embauches de plus de 1 mois ont confirmé leur retour dans le positif, avec +6,8 % sur un an au 4e trimestre, après +2,5 % au 3e trimestre. Ceci vient confirmer le signal envoyé par les offres d’emplois déposées auprès de Pôle emploi. En effet, ces dernières – comptabilisant tous les types de contrats, donc aussi les saisonniers – se sont bien redressés. Toutefois, il reste encore beaucoup de chemin à faire avant de revenir au niveau de 2007. De plus, cette progression est aussi un effet mécanique de la forte baisse observée en 2008 à la même époque, un « effet de base ».

Néanmoins, la situation reste dans l’île bien meilleure que sur le Continent (variation toujours négative fin 2009). Encore une fois, ceci ne veut pas dire que tout va bien. D’ailleurs, si la Corse a échappé à la situation catastrophique du Continent, c’est en partie parce que les offres concernant les CDI y sont moins présentes structurellement. Comme le marché corse en offrait moins avant la crise, il en a proportionnellement moins détruit pendant. D’où des résultats en variation annuelle plus favorables. Rappelons qu’au niveau national, ce sont les CDI qui souffrent le plus du recul de la demande des entreprises pour embaucher.


La différence provient vraisemblablement de l’importance des contrats CDD en Corse (environ 84 % des intentions d’embauches dans l’île, contre moins de 60 % au niveau national). La petite taille des entreprises, la plus grande flexibilité ainsi qu’une activité saisonnière qui génèrent en quantité des contrats courts (et pas qu’en hôtellerie-restauration), en sont les causes.

En perspectives

Tant que la Corse restera loin des niveaux de fin 2007 (hausse supérieur à 10 %), le rythme de créations d’emplois ne devrait pas s’infléchir à la hausse. Ceci est cohérent avec notre scénario pour 2010, à savoir un marché du travail qui restera bloqué jusqu’au printemps.


Jeudi 21 Janvier 2010
Guillaume Guidoni