L’Insee Corse a sorti toute une série de publications récemment, le bilan 2008:, un dossier sur les résultats démographiques du recensement 2006 et un dossier sur l’innovation.
Concernant le bilan, l’exercice est nécessaire mais les manques restent importants. D’une part, alors qu’il existe une série trimestrielle de l’emploi salarié, pourquoi n’est-elle pas publiée par l’Insee (important surtout pour l’emploi par secteur, sinon on dispose d’autres sources)? Ensuite, il y a toujours aussi peu de choses concernant le chiffre d’affaire des entreprises, l’investissement ou bien la consommation des ménages. Si l’Insee a une vraie légitimité pour produire de l’analyse et des dossiers, il ne faudra pas perdre de vue que sa mission première est de produire des statistiques. Ainsi, le document n’a pas apporté plus d’informations que ce qui était déjà possible de collecter.
En tout cas, le lecteur notera que selon le document, la Corse n’a pas échappé à la crise (sans être la plus mal placée, certes). Ceux qui lisent régulièrement les notes sur ce site ne seront pas surpris. Ceux qui pensaient que les discours du côté de la préfecture et de la ministre de l’Intérieur (de l’époque à la fin 2008 / début 2009) étaient raisonnables, seront un peu plus étonnés.
Concernant, la démographie, peu d’informations supplémentaires par rapport à ce qui a déjà été dit en janvier dernier lors de la publication des chiffres de population légale.
Le dernier dossier sur l’innovation reprend une idée déjà développée par Corse-Economie, qui est de regarder les îles comparables à la Corse. Le lecteur y trouvera des données intéressantes. Cependant, alors que le dossier concerne l’innovation, on n’y retrouve nulle part les mots « dépenses de R&D », « productivité », « brevets »… Encore une fois, l’Insee présente les données qui sont déjà à sa disposition sans aucune donnée « originale ». Mais le travail fait mérite vraiment le coup d’œil.
Enfin, le numéro de juillet de l'enquête de conjoncture de la Banque de France est en ligne.
Ci-dessous les principales conclusions de la BdF (commentaire : léger mieux par rapport aux mois précédents, sans réelle amélioration) :
« La production industrielle s’est légèrement accrue sur la période, emmenée essentiellement par les industries agro-alimentaires. Les carnets de commandes sont regarnis, à l’appui d’une demande plus dynamique, insulaire notamment. Les effectifs se sont quelque peu renforcés, d’emplois saisonniers principalement. Les anticipations restent assez réservées.
Le bâtiment et les travaux publics ont connu une légère progression des réalisations sur le trimestre, aidé par le rattrapage des retards engendrés lors des fréquentes intempéries hivernales. La demande s’est quelque peu animée, permettant aux carnets de commandes de s’étoffer. Ils offrent une meilleure visibilité sur la fin de l’année ; les anticipations, prudentes, sont mieux orientées.
Le négoce a globalement maintenu ses réalisations dans un marché qui ne s’est animé que sur la fin de la période. Les négociants ont globalement répercuté les faibles variations des prix d’achat sur ceux de vente. L’emploi s’est globalement maintenu. Les stocks, en croissance, devraient permettre de répondre aux besoins correspondant à des carnets de commandes légèrement étoffés. En conséquence, les prévisions, prudentes, sont plutôt mieux orientées.
Les services marchands ont bénéficié du renforcement significatif de la fréquentation touristique et d’une demande mieux orientée. Les réalisations ont été croissantes, accompagnées par une légère hausse des tarifs. Des embauches ont été concrétisées, mais limitées au strict nécessaire. Les professionnels du tourisme restent prudents devant les orientations du marché, les prévisions doivent prendre en compte un pourcentage croissant de réservations de dernière minute, ne facilitant pas les anticipations. La haute saison devrait être de bonne facture. »
Concernant le bilan, l’exercice est nécessaire mais les manques restent importants. D’une part, alors qu’il existe une série trimestrielle de l’emploi salarié, pourquoi n’est-elle pas publiée par l’Insee (important surtout pour l’emploi par secteur, sinon on dispose d’autres sources)? Ensuite, il y a toujours aussi peu de choses concernant le chiffre d’affaire des entreprises, l’investissement ou bien la consommation des ménages. Si l’Insee a une vraie légitimité pour produire de l’analyse et des dossiers, il ne faudra pas perdre de vue que sa mission première est de produire des statistiques. Ainsi, le document n’a pas apporté plus d’informations que ce qui était déjà possible de collecter.
En tout cas, le lecteur notera que selon le document, la Corse n’a pas échappé à la crise (sans être la plus mal placée, certes). Ceux qui lisent régulièrement les notes sur ce site ne seront pas surpris. Ceux qui pensaient que les discours du côté de la préfecture et de la ministre de l’Intérieur (de l’époque à la fin 2008 / début 2009) étaient raisonnables, seront un peu plus étonnés.
Concernant, la démographie, peu d’informations supplémentaires par rapport à ce qui a déjà été dit en janvier dernier lors de la publication des chiffres de population légale.
Le dernier dossier sur l’innovation reprend une idée déjà développée par Corse-Economie, qui est de regarder les îles comparables à la Corse. Le lecteur y trouvera des données intéressantes. Cependant, alors que le dossier concerne l’innovation, on n’y retrouve nulle part les mots « dépenses de R&D », « productivité », « brevets »… Encore une fois, l’Insee présente les données qui sont déjà à sa disposition sans aucune donnée « originale ». Mais le travail fait mérite vraiment le coup d’œil.
Enfin, le numéro de juillet de l'enquête de conjoncture de la Banque de France est en ligne.
Ci-dessous les principales conclusions de la BdF (commentaire : léger mieux par rapport aux mois précédents, sans réelle amélioration) :
« La production industrielle s’est légèrement accrue sur la période, emmenée essentiellement par les industries agro-alimentaires. Les carnets de commandes sont regarnis, à l’appui d’une demande plus dynamique, insulaire notamment. Les effectifs se sont quelque peu renforcés, d’emplois saisonniers principalement. Les anticipations restent assez réservées.
Le bâtiment et les travaux publics ont connu une légère progression des réalisations sur le trimestre, aidé par le rattrapage des retards engendrés lors des fréquentes intempéries hivernales. La demande s’est quelque peu animée, permettant aux carnets de commandes de s’étoffer. Ils offrent une meilleure visibilité sur la fin de l’année ; les anticipations, prudentes, sont mieux orientées.
Le négoce a globalement maintenu ses réalisations dans un marché qui ne s’est animé que sur la fin de la période. Les négociants ont globalement répercuté les faibles variations des prix d’achat sur ceux de vente. L’emploi s’est globalement maintenu. Les stocks, en croissance, devraient permettre de répondre aux besoins correspondant à des carnets de commandes légèrement étoffés. En conséquence, les prévisions, prudentes, sont plutôt mieux orientées.
Les services marchands ont bénéficié du renforcement significatif de la fréquentation touristique et d’une demande mieux orientée. Les réalisations ont été croissantes, accompagnées par une légère hausse des tarifs. Des embauches ont été concrétisées, mais limitées au strict nécessaire. Les professionnels du tourisme restent prudents devant les orientations du marché, les prévisions doivent prendre en compte un pourcentage croissant de réservations de dernière minute, ne facilitant pas les anticipations. La haute saison devrait être de bonne facture. »