Les ventes au détail dans la grande distribution en Corse se tiennent toujours bien en juin 2010. Les transactions ont progressé de +3,4 % sur un an en juin 2010 contre +2,7 % en mai. Sur l’ensemble du T2 2010, les ventes ont progressé de 2,8 %, soit légèrement en dessous de celles du 1er trimestre (+4 %) mais c’est un bon résultat si l’on compare à au T2 de l’année dernière (-0,8 %). D’ailleurs, ce ralentissement n’est pas une surprise (cf. note du mois dernier).
Les passages en caisse dans les grandes surfaces corses sont en modeste hausse avec +1,3 % sur un an au T2 2010 (+1,2 %). Ceci est intéressant car cela montre que le résultat pour le 2e trimestre de cette année n’est pas imputable au relativement bon début de la saison touristique. En effet, si c’était le tourisme qui expliquait l’augmentation des ventes au détail, alors les passages en caisse varieraient de façon plus importante, comme durant l’été 2009 par exemple (cf. graphique ci-dessus).
Par conséquent, ces données continuent de plaider pour une reprise de la consommation des ménages en Corse. Après une année 2009 difficile, le principal contributeur au PIB de l’économie corse qu’est la consommation est toujours dynamique. Si l’on rajoute à cela la bonne tenue des crédits bancaires que ce soit pour l’immobilier ou pour l’investissement des entreprises, ceci conforte l’idée que la reprise économique est bien installée dans l’île, même si elle reste lente.
Or, cette reprise via le crédit et la consommation est encore fragile. D’une part parce que la situation du côté de l’immobilier est très tendue en Corse et les ménages ont vu leur stress immobilier repartir à la hausse. Par conséquent, l’emballement du crédit menant à un endettement excessif est un risque qui grandit même si ça alimente la reprise à court terme (via la construction de logement). D’autre part, parce que le marché du travail reste très dégradé et que ceci n’est pas de nature à favoriser la consommation.
Remarques :
Nous tenons ici à remercier les responsables de la collecte des données sur l’activité dans la grande distribution de nous permettre de reprendre ces données sur les ventes au détail et le nombre de passage en caisse effectué dans ce secteur en Corse. Il s’agit ici d’une percée majeure dans le suivi conjoncturel de l’économie corse (rien de quantitatif sur la consommation jusqu’alors).
Cette source couvre un peu plus de 80 % de l’ensemble de l’activité des grandes et moyennes surfaces de l’île. L’ensemble de la consommation au détail n’est pas couverte (commerce hors GMS). Bien évidemment la consommation de services (téléphonie, santé, logement) n’est pas couverte non plus.
Toutefois, compte tenu de l’importance des GMS dans les ventes au détail des ménages au niveau national (un peu plus du tiers du total), il n’est pas absurde de considérer que l’évolution des ventes via ce canal de distribution donne le ton de la consommation des ménages corses (comme c’est le cas au niveau national). Cet élément serait à compléter avec des données issues de magasins ainsi que des stations services pour arriver à une vision complète des ventes au détail.
Les passages en caisse dans les grandes surfaces corses sont en modeste hausse avec +1,3 % sur un an au T2 2010 (+1,2 %). Ceci est intéressant car cela montre que le résultat pour le 2e trimestre de cette année n’est pas imputable au relativement bon début de la saison touristique. En effet, si c’était le tourisme qui expliquait l’augmentation des ventes au détail, alors les passages en caisse varieraient de façon plus importante, comme durant l’été 2009 par exemple (cf. graphique ci-dessus).
Par conséquent, ces données continuent de plaider pour une reprise de la consommation des ménages en Corse. Après une année 2009 difficile, le principal contributeur au PIB de l’économie corse qu’est la consommation est toujours dynamique. Si l’on rajoute à cela la bonne tenue des crédits bancaires que ce soit pour l’immobilier ou pour l’investissement des entreprises, ceci conforte l’idée que la reprise économique est bien installée dans l’île, même si elle reste lente.
Or, cette reprise via le crédit et la consommation est encore fragile. D’une part parce que la situation du côté de l’immobilier est très tendue en Corse et les ménages ont vu leur stress immobilier repartir à la hausse. Par conséquent, l’emballement du crédit menant à un endettement excessif est un risque qui grandit même si ça alimente la reprise à court terme (via la construction de logement). D’autre part, parce que le marché du travail reste très dégradé et que ceci n’est pas de nature à favoriser la consommation.
Remarques :
Nous tenons ici à remercier les responsables de la collecte des données sur l’activité dans la grande distribution de nous permettre de reprendre ces données sur les ventes au détail et le nombre de passage en caisse effectué dans ce secteur en Corse. Il s’agit ici d’une percée majeure dans le suivi conjoncturel de l’économie corse (rien de quantitatif sur la consommation jusqu’alors).
Cette source couvre un peu plus de 80 % de l’ensemble de l’activité des grandes et moyennes surfaces de l’île. L’ensemble de la consommation au détail n’est pas couverte (commerce hors GMS). Bien évidemment la consommation de services (téléphonie, santé, logement) n’est pas couverte non plus.
Toutefois, compte tenu de l’importance des GMS dans les ventes au détail des ménages au niveau national (un peu plus du tiers du total), il n’est pas absurde de considérer que l’évolution des ventes via ce canal de distribution donne le ton de la consommation des ménages corses (comme c’est le cas au niveau national). Cet élément serait à compléter avec des données issues de magasins ainsi que des stations services pour arriver à une vision complète des ventes au détail.