A la suite d’une lecture de plusieurs livres d’histoire militaire de Jean Lopez, il apparaît que la conduite de la politique économique a bien des points communs avec la planification militaire, sur le côté conceptuel bien évidemment car pour le reste on n’est quand même pas au même niveau de violence.
Ceci conduit à penser l’économie comme un système, traverser par des équilibres et des déséquilibres plus ou moins marqués. Ce système est complexe car il n’est qu’en partie « visible », de nombreux mouvements n’étant pas connu par manque de statistiques pertinentes, de transparence (secret des affaires) ou tout simplement parce que l’on ne comprend pas ce qui se passe.
Dans ce brouillard plus ou moins levé grâce à un travail d’analyse, le politique doit concevoir et piloter une politique économique. Celle-ci dépend en premier lieu des buts politiques retenus et du choix de l’option politico-stratégique.
Ceci subordonne donc la politique économique aux choix des décideurs. Inutile de préciser que l’on n’aura pas forcément la même réponse selon que l’on évolue dans une économie socialiste, étatique, libérale ou encore libertarienne avec tout une série de nuance au sein même de ces catégories.
La politique est fixée selon les prérogatives de l’autorité en charge (qui diffèrent suivant le niveau d’indépendance politique, de compétences propres, de capacités normatives et de taille). Il y a trois types de but politique :
- Prévention c’est-à-dire éviter l’apparition d’une crise économique ou une dérive jugée négative d’une structure économique ;
- Correction c’est-à-dire rétablir un équilibre perturbé suite à une crise économique ou rééquilibrer la structure économique ;
- Modification c’est-à-dire créer un nouvel équilibre parce que le retour à l’ancien est impossible ou parce qu’un changement fondamental de la structure économique est nécessaire pour répondre à l’enjeu considéré.
Pour un enjeu économique donné et une fois le but politique arrêtée, il faut établir une stratégie combinant les actions à mener pour satisfaire cette option. Trois types de stratégie peuvent être suivis. Elles se distinguent principalement par le niveau de contrainte et d’intervention de l’autorité en charge au sein du processus économique :
- L’animation ou le soutien aux acteurs économiques, qui implique l’autorité publique à la marge et n’a pas de caractère coercitif. Un exemple peut être donné à travers les mesures visant à favoriser les actions collectives des entreprises au sein d’une filière. Les moyens alloués restent principalement des aides et subventions associées à la participation des acteurs concernés ;
- L’incitation visant à amener les acteurs adopter un comportement souhaité. Ceci se fait par la subvention mais surtout par la réglementation ou la taxation impliquant plus fortement l’autorité dans le processus économique. La contrainte imposée aux acteurs économiques doit les amener à atteindre les objectifs visés. L’usage par l’autorité publique de son pouvoir coercitif reste mesuré ;
- L’obligation ou l’interdiction s’imposant aux acteurs économiques. L’usage d’une réglementation contraignante et très intrusive doit permettre de faire prévaloir le point de vue de l’autorité. Ceci n’implique pas nécessairement que l’autorité se substitue aux différents acteurs économiques (nationalisation ou étatisation) mais leurs actions sont désormais bornées par un cadre imposé.
Alors que les élections territoriales approchent et que les programmes doivent commencer à être ébauchés dans les états-majors politiques, ce petit cadre conceptuel (adaptation de documents du CDEF) semble utile.
En effet, pour dépasser les aspects convenus et parfois bien peu intéressants des programmes (« développer l’économie de la connaissance », « réduire la précarité », « logement pour tout le monde pas cher »…), pourquoi le pas se plier à un découpage proche de celui présenter ci-dessus : poser clairement les choix politiques en explicitant les buts suivis (prévenir, corriger ou modifier) et expliquer quelles stratégies peuvent être mises en œuvre et avec quels moyens (animation, incitation ou coercition) ?
Ceci conduit à penser l’économie comme un système, traverser par des équilibres et des déséquilibres plus ou moins marqués. Ce système est complexe car il n’est qu’en partie « visible », de nombreux mouvements n’étant pas connu par manque de statistiques pertinentes, de transparence (secret des affaires) ou tout simplement parce que l’on ne comprend pas ce qui se passe.
Dans ce brouillard plus ou moins levé grâce à un travail d’analyse, le politique doit concevoir et piloter une politique économique. Celle-ci dépend en premier lieu des buts politiques retenus et du choix de l’option politico-stratégique.
Ceci subordonne donc la politique économique aux choix des décideurs. Inutile de préciser que l’on n’aura pas forcément la même réponse selon que l’on évolue dans une économie socialiste, étatique, libérale ou encore libertarienne avec tout une série de nuance au sein même de ces catégories.
La politique est fixée selon les prérogatives de l’autorité en charge (qui diffèrent suivant le niveau d’indépendance politique, de compétences propres, de capacités normatives et de taille). Il y a trois types de but politique :
- Prévention c’est-à-dire éviter l’apparition d’une crise économique ou une dérive jugée négative d’une structure économique ;
- Correction c’est-à-dire rétablir un équilibre perturbé suite à une crise économique ou rééquilibrer la structure économique ;
- Modification c’est-à-dire créer un nouvel équilibre parce que le retour à l’ancien est impossible ou parce qu’un changement fondamental de la structure économique est nécessaire pour répondre à l’enjeu considéré.
Pour un enjeu économique donné et une fois le but politique arrêtée, il faut établir une stratégie combinant les actions à mener pour satisfaire cette option. Trois types de stratégie peuvent être suivis. Elles se distinguent principalement par le niveau de contrainte et d’intervention de l’autorité en charge au sein du processus économique :
- L’animation ou le soutien aux acteurs économiques, qui implique l’autorité publique à la marge et n’a pas de caractère coercitif. Un exemple peut être donné à travers les mesures visant à favoriser les actions collectives des entreprises au sein d’une filière. Les moyens alloués restent principalement des aides et subventions associées à la participation des acteurs concernés ;
- L’incitation visant à amener les acteurs adopter un comportement souhaité. Ceci se fait par la subvention mais surtout par la réglementation ou la taxation impliquant plus fortement l’autorité dans le processus économique. La contrainte imposée aux acteurs économiques doit les amener à atteindre les objectifs visés. L’usage par l’autorité publique de son pouvoir coercitif reste mesuré ;
- L’obligation ou l’interdiction s’imposant aux acteurs économiques. L’usage d’une réglementation contraignante et très intrusive doit permettre de faire prévaloir le point de vue de l’autorité. Ceci n’implique pas nécessairement que l’autorité se substitue aux différents acteurs économiques (nationalisation ou étatisation) mais leurs actions sont désormais bornées par un cadre imposé.
Alors que les élections territoriales approchent et que les programmes doivent commencer à être ébauchés dans les états-majors politiques, ce petit cadre conceptuel (adaptation de documents du CDEF) semble utile.
En effet, pour dépasser les aspects convenus et parfois bien peu intéressants des programmes (« développer l’économie de la connaissance », « réduire la précarité », « logement pour tout le monde pas cher »…), pourquoi le pas se plier à un découpage proche de celui présenter ci-dessus : poser clairement les choix politiques en explicitant les buts suivis (prévenir, corriger ou modifier) et expliquer quelles stratégies peuvent être mises en œuvre et avec quels moyens (animation, incitation ou coercition) ?