par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
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Heures supplémentaire en Corse au T2 2010 : le ralentissement continue


Les heures supplémentaires effectuées en Corse par les salariés du privé sont toujours en progression au T2 2010. Un signal positif pour l’emploi mais attention au ralentissement.



Heures supplémentaire en Corse au T2 2010 : le ralentissement continue
Les heures supplémentaires en Corse ont encore nettement progressé au T2 2010. Les heures au-delà de 35 h ont crû de 4,5 % sur un an à 1,14 millions pour l’ensemble de la Corse. Comme le graphique ci-contre l’illustre, l’évolution est toutefois toujours dans une phase de modération et sur le printemps la hausse est au niveau de celle observée au plan national. Le recours aux heures supplémentaires fait parti du fonctionnement « normal » de nombreux secteurs (tourisme, distribution) dont l’activité est liée à l’afflux touristique.

Le ralentissement actuel s’explique à la fois par la dissipation de l’« effet nouveauté » suite à la création de ce dispositif spécifique en 2007 et de son appropriation progressive par les entreprises et aussi par le ralentissement économique qui touche la Corse. Il n’en reste pas moins que le rythme de progression reste appréciable et la Corse est de loin la région qui connaît la plus forte progression pour les heures supplémentaires.

Heures supplémentaire en Corse au T2 2010 : le ralentissement continue
Ceci a représenté une rémunération supplémentaire de 3,3 millions d’euros pour les salariés corses (on ajoute ici les heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel), en hausse de 9,9 % sur un an. Il faut noter que cette rémunération (exonérée d’impôts) ne représente qu’une portion minime de la rémunération totale des salariés, avec moins de 1 % de la masse salariale distribuée dans l’île.

Cette statistique est positive pour le marché du travail en Corse. En effet, l’intérim (quasi-inexistant en Corse) et l’offre d’heures supplémentaires de la part des employeurs sont considérés comme des indicateurs avancés pour les embauches. Toutefois, le ralentissement actuel ainsi que la relative atonie des offres d’emplois durables ne permettent pas de modifier, pour l’instant, notre jugement porté sur l’évolution de l’emploi (créations de poste faiblardes) et le chômage en Corse (stabilité du taux de chômage sur le reste de 2010).

Vendredi 3 Septembre 2010
Guillaume Guidoni