Les données sur l’investissement des entreprises font ressortir la prépondérance de l’immobilier
En 2006 (dernière année disponible), l’investissement privé (hors secteur agricole) a représenté (données Eurostat retraitées par nos soins) près de 660 millions d’euros. Cette somme est principalement concentrée dans les services et la construction, ce qui n’est pas étonnant du fait de la faible part de l’industrie dans le tissu économique de l’île. Depuis 1996, l’investissement des entreprises a cru de 87 %, avec notamment une forte croissance entre 1998 et 2002, puis une modération depuis. Ainsi, l’investissement est globalement stable dans le PIB en valeur depuis 2002, autour de 10 % de la richesse produite chaque année (non corrigée de l’inflation).
Globalement, ce niveau est légèrement supérieur à la moyenne nationale, avec un investissement privé hors agriculture proche de 9 % du PIB. Toutefois, la différence reste faible.
L’investissement concentré dans les services
En 2006, les principaux secteurs qui investissent en Corse sont les services aux entreprises, avec 142 millions d’euros (M€)- surtout les activités de location hors immobilier –, puis la distribution (119 M€), le secteur des transports et de la communication (109 M€) et enfin la promotion immobilière (107 M€). Ces quatre grands domaines concentrent 72 % du total des sommes investies par les entreprises. L’hôtellerie/restauration est loin derrière avec seulement 83 M€.
En termes de dynamique, la hiérarchie entre les quatre grands secteurs est très différente. En effet, tandis que le secteur de la promotion immobilière a vu son investissement annuel progressé de 225 % entre 2000 et 2006, les services aux entreprises ont diminué de 23 % leurs dépenses. Pour les deux autres grands secteurs, l’investissement est aussi en croissance (185 % pour le transport communications ; 127 % pour la distribution).
Une économie privée concentrée sur trois secteurs
En additionnant l’investissement des secteurs liés au tourisme, à l’immobilier et à la distribution, l’on s’aperçoit que ces secteurs sont responsables de près de la 80 % de la croissance de l’investissement entre 2000 et 2006. Concrètement, ceci signifie que leur poids dans l’investissement total est passé de 33 % en 2000 à 50 % en 2006. Ceci est une nouvelle illustration de l’importance pour l’économie corse du triptyque tourisme-construction-distribution.
Si l’on prend un angle différent, à savoir celui des salaires, le constat est le même. Le triptyque concentre 64 % des salaires distribués dans le secteur privé non agricole (soit 736 M€ sur un total de 1 142 M€) et il est responsable de 60 % de la croissance de la masse salariale entre 2000 et 2006.
En conclusion, depuis le début des années 2000, l’économie corse a accentué son déséquilibre économique en faveur de la construction, du tourisme et de l’immigration (croissance de la distribution = croissance tourisme + croissance population). Ceci la met dans une position très fragile dans les années à venir. L’île n’a pas de ressort de croissance suffisant hors de ces secteurs.
En 2006 (dernière année disponible), l’investissement privé (hors secteur agricole) a représenté (données Eurostat retraitées par nos soins) près de 660 millions d’euros. Cette somme est principalement concentrée dans les services et la construction, ce qui n’est pas étonnant du fait de la faible part de l’industrie dans le tissu économique de l’île. Depuis 1996, l’investissement des entreprises a cru de 87 %, avec notamment une forte croissance entre 1998 et 2002, puis une modération depuis. Ainsi, l’investissement est globalement stable dans le PIB en valeur depuis 2002, autour de 10 % de la richesse produite chaque année (non corrigée de l’inflation).
Globalement, ce niveau est légèrement supérieur à la moyenne nationale, avec un investissement privé hors agriculture proche de 9 % du PIB. Toutefois, la différence reste faible.
L’investissement concentré dans les services
En 2006, les principaux secteurs qui investissent en Corse sont les services aux entreprises, avec 142 millions d’euros (M€)- surtout les activités de location hors immobilier –, puis la distribution (119 M€), le secteur des transports et de la communication (109 M€) et enfin la promotion immobilière (107 M€). Ces quatre grands domaines concentrent 72 % du total des sommes investies par les entreprises. L’hôtellerie/restauration est loin derrière avec seulement 83 M€.
En termes de dynamique, la hiérarchie entre les quatre grands secteurs est très différente. En effet, tandis que le secteur de la promotion immobilière a vu son investissement annuel progressé de 225 % entre 2000 et 2006, les services aux entreprises ont diminué de 23 % leurs dépenses. Pour les deux autres grands secteurs, l’investissement est aussi en croissance (185 % pour le transport communications ; 127 % pour la distribution).
Une économie privée concentrée sur trois secteurs
En additionnant l’investissement des secteurs liés au tourisme, à l’immobilier et à la distribution, l’on s’aperçoit que ces secteurs sont responsables de près de la 80 % de la croissance de l’investissement entre 2000 et 2006. Concrètement, ceci signifie que leur poids dans l’investissement total est passé de 33 % en 2000 à 50 % en 2006. Ceci est une nouvelle illustration de l’importance pour l’économie corse du triptyque tourisme-construction-distribution.
Si l’on prend un angle différent, à savoir celui des salaires, le constat est le même. Le triptyque concentre 64 % des salaires distribués dans le secteur privé non agricole (soit 736 M€ sur un total de 1 142 M€) et il est responsable de 60 % de la croissance de la masse salariale entre 2000 et 2006.
En conclusion, depuis le début des années 2000, l’économie corse a accentué son déséquilibre économique en faveur de la construction, du tourisme et de l’immigration (croissance de la distribution = croissance tourisme + croissance population). Ceci la met dans une position très fragile dans les années à venir. L’île n’a pas de ressort de croissance suffisant hors de ces secteurs.