Le nombre de bénéficiaire du RSA progresse rapidement en Corse. Maintenant que le dispositif est stabilisé, avec la suppression définitive du RMI et de l’Allocation Parent Isolé (API), la lecture de l’évolution des chiffres des minima sociaux est « normalisée ». Et le résultat reste mauvais. En effet, sur le T1 2010 le nombre de bénéficiaire du RSA a progressé de 2,8 % par rapport au trimestre précédent, à 7 107 personnes, contre 6 913 précédemment. Il s’agit de la troisième hausse consécutive à périmètre constant. On est près de 14 % au dessus des niveaux observé mi-2009.
Pour les départements, on compte 2 959 allocataires du RSA en Corse-du-Sud et 4 148 en Haute-Corse, soit respectivement +3,8 % et +2,1 % sur le trimestre.
Pour les départements, on compte 2 959 allocataires du RSA en Corse-du-Sud et 4 148 en Haute-Corse, soit respectivement +3,8 % et +2,1 % sur le trimestre.
Cette hausse des allocataires des minimas sociaux est à relier à l’état toujours très dégradé du marché du travail en Corse Le chômage notamment de longue durée a fortement progressé depuis un an. Ces chômeurs de longue durée arrivant en fin de droit finissent par toucher le RSA.
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personne touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Il est possible que la Corse connaisse une hausse du travail précaire en période d’incertitude économique (entreprises prudentes sur les recrutements). Reste à voir si ceci est une réalité et si c’est durable.
En ne considérant que les allocataires du RSA qui ne touchent aucun revenu d’activité, soit 4 800 personnes, ceci environ 4 % de l’emploi total de l’île ou bien 7 % de l’emploi salarié dans le secteur privé. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 3½ %. Soit un rythme de création d’emploi comparable à ceux des années fastes de la Corse.
Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi créer des emplois pour absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Corse n’est pas pour tout de suite (rappel : 20,4 % des ménages sous le seuil, moyenne nationale : 13,4 %).
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personne touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Il est possible que la Corse connaisse une hausse du travail précaire en période d’incertitude économique (entreprises prudentes sur les recrutements). Reste à voir si ceci est une réalité et si c’est durable.
En ne considérant que les allocataires du RSA qui ne touchent aucun revenu d’activité, soit 4 800 personnes, ceci environ 4 % de l’emploi total de l’île ou bien 7 % de l’emploi salarié dans le secteur privé. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 3½ %. Soit un rythme de création d’emploi comparable à ceux des années fastes de la Corse.
Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi créer des emplois pour absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Corse n’est pas pour tout de suite (rappel : 20,4 % des ménages sous le seuil, moyenne nationale : 13,4 %).