Un salaire moyen inférieur de 13 % à celui du Continent…
En 2007, selon l’Insee, le salaire brut horaire moyen dans le secteur privé en Corse était inférieur de 13,3 % à la moyenne nationale, avec 14,6 €/h contre 16,9 €/h. On ne prend en compte ici que les salariés travaillant à temps complet.
Ramené en salaire annuel à temps plein (1 820 heures par an de salaires en incluant les congés), ceci représente une différence de 4 200 euros par an. L’écart est inférieur – mais proche – à celui observé dans les données Acoss (4 800 € de différence en 2007). Cette différence tient au fait que le champ des salariés comptabilisés n’est pas identique (Acoss : tous salariés et n’inclut pas toutes la rémunération déclarée).
En 2007, selon l’Insee, le salaire brut horaire moyen dans le secteur privé en Corse était inférieur de 13,3 % à la moyenne nationale, avec 14,6 €/h contre 16,9 €/h. On ne prend en compte ici que les salariés travaillant à temps complet.
Ramené en salaire annuel à temps plein (1 820 heures par an de salaires en incluant les congés), ceci représente une différence de 4 200 euros par an. L’écart est inférieur – mais proche – à celui observé dans les données Acoss (4 800 € de différence en 2007). Cette différence tient au fait que le champ des salariés comptabilisés n’est pas identique (Acoss : tous salariés et n’inclut pas toutes la rémunération déclarée).
… mais l’écart tombe à 5 % en excluant l’Île-de-France
Toutefois, il convient de garder en tête que les données en moyenne nationale comportent un biais très important introduit par la région Île-de-France. En effet, dans cette région, le salaire moyen est de 21,4 €/h et l’écart annuel pour un temps plein dépasse 12 400 € avec la Corse. Or, il s’agit d’une situation très isolée en France (concentration de siège sociaux et de postes à forte rémunération).
Ainsi, si l’on retraite les données pour enlever cette région, on tombe sur un écart de salaire bien moindre entre la Corse et la Province (hors DOM). Le salaire moyen corse n’est plus inférieur que de 5 %, soit 1 470 euros par an.
Une différence nettement moins sensible a des implications en termes d’attractivité économique. Prenons une entreprise corse qui a besoin de recruter un profil qu’elle ne trouve pas sur le marché du travail local. Pour faire venir quelqu’un du Continent, elle est en concurrence avec d’autres entreprises placées en province. Le salaire brut n’est certes qu’un aspect de l’attractivité économique de l’île, mais il est intéressant de remarquer que l’écart Corse/province est moins défavorable que l’on ne pouvait le craindre de prime abord.
Un gros bémol toutefois, le salaire moyen d’un temps plein progresse moins vite en Corse sur le Continent (cf. graphique ci-dessus).
Bien évidemment, la constatation précédente varie suivant les secteurs économiques, les salaires moyens étant très variables d’une filière à l’autre.
Toutefois, il convient de garder en tête que les données en moyenne nationale comportent un biais très important introduit par la région Île-de-France. En effet, dans cette région, le salaire moyen est de 21,4 €/h et l’écart annuel pour un temps plein dépasse 12 400 € avec la Corse. Or, il s’agit d’une situation très isolée en France (concentration de siège sociaux et de postes à forte rémunération).
Ainsi, si l’on retraite les données pour enlever cette région, on tombe sur un écart de salaire bien moindre entre la Corse et la Province (hors DOM). Le salaire moyen corse n’est plus inférieur que de 5 %, soit 1 470 euros par an.
Une différence nettement moins sensible a des implications en termes d’attractivité économique. Prenons une entreprise corse qui a besoin de recruter un profil qu’elle ne trouve pas sur le marché du travail local. Pour faire venir quelqu’un du Continent, elle est en concurrence avec d’autres entreprises placées en province. Le salaire brut n’est certes qu’un aspect de l’attractivité économique de l’île, mais il est intéressant de remarquer que l’écart Corse/province est moins défavorable que l’on ne pouvait le craindre de prime abord.
Un gros bémol toutefois, le salaire moyen d’un temps plein progresse moins vite en Corse sur le Continent (cf. graphique ci-dessus).
Bien évidemment, la constatation précédente varie suivant les secteurs économiques, les salaires moyens étant très variables d’une filière à l’autre.
Les services s’en sortent pas trop mal en termes d’écart avec la province
Comme le montre le graphique ci-contre, les salaires en Corse sont surtout plus bas dans les secteurs industriels, de la construction et de la distribution. Dans ces cas, l’écart reste important même avec la province. En revanche, pour les services marchands, la Corse a souvent des salaires moyens supérieurs à ceux de la province, notamment pour les transports (salaire supérieur de 14 %). De plus, pour les services aux particuliers (hôtellerie/restauration) l’écart est faible (salaire moyen 1,2 % inférieur).
Cette différence est selon nous liée à la situation sur le marché du travail. Dans un cas, le réservoir de main d’œuvre est important sur place (chômage élevé et inactifs pouvant travaillés nombreux) pour des emplois souvent à faible qualification. De plus, le temps partiel est plus répandu, ce qui tire vers les bas les salaires des temps plein. Dans l’autre cas, c’est cette fois l’étroitesse du marché du travail qui joue.
Comme le montre le graphique ci-contre, les salaires en Corse sont surtout plus bas dans les secteurs industriels, de la construction et de la distribution. Dans ces cas, l’écart reste important même avec la province. En revanche, pour les services marchands, la Corse a souvent des salaires moyens supérieurs à ceux de la province, notamment pour les transports (salaire supérieur de 14 %). De plus, pour les services aux particuliers (hôtellerie/restauration) l’écart est faible (salaire moyen 1,2 % inférieur).
Cette différence est selon nous liée à la situation sur le marché du travail. Dans un cas, le réservoir de main d’œuvre est important sur place (chômage élevé et inactifs pouvant travaillés nombreux) pour des emplois souvent à faible qualification. De plus, le temps partiel est plus répandu, ce qui tire vers les bas les salaires des temps plein. Dans l’autre cas, c’est cette fois l’étroitesse du marché du travail qui joue.